jeudi 2 janvier 2014

Real Humans : une deuxième saison frissonnante !

Avez-vous jamais rêvé de ce moment de l’humanité où l’on serait capable de créer des robots si semblables à l’être humain que l’on ne serait plus capable de les différencier ? Ce fantasme de la SF a été magistralement illustré par une série télévisée suédoise sobrement intitulée Real Humans (les « vrais humains » en français, titre original suédois : Äkta Människor).
Créée par Lars Lundström et réalisée par Harald Hamrell et Levan Akin, la première saison de cette série a été diffusée l’année dernière par Arte. Depuis le 1er décembre dernier, la seconde saison est diffusée sur la chaîne suédoise SVT1 et c’est que je suis particulièrement enchantée de me trouver en Suède ces jours-ci. Et d’être parmi les premières spectatrices françaises à découvrir le deuxième opus.



Mimi, en robe bleu-vert, est la nouvelle « Hubot » de la famille Engman, achetée pour s’occuper des tâches ménagères de la maison.


Après une première saison teintée d’une ambiance joviale et accrocheuse où l’on découvre tout ce que ces robots humanoïdes vont pouvoir apporter à l’espèce humaine, la deuxième saison laisse place à une ambiance beaucoup plus sombre…
Il fallait dire que la dernière saison finissait avec quelques coups de théâtre dramatiques et que la suite ne pouvait pas être trop fleurie. Changement radical d’atmosphère, donc, et terriblement réussie qui plus est ! Le scénario, les images, les décors… Tout est encore plus travaillé que dans la première saison, pourtant déjà époustouflante de réalisme.



Odi et Roger sont désormais collègues de travail à Hub Battle Land, un Paintball où les talentueuses cibles sont des Hubots.


Par ailleurs, alors que la première saison coulait un rythme tranquille, avec une brave odeur de vie bien ordonnée, cette seconde saison démarre sur les chapeaux de roue : les quatre premiers épisodes sont plein de surprises, de suspens savamment dosé et toujours, cette petite touche scandinave incomparable.
Le plus surprenant, à mon sens, c’est la capacité du scénariste à avoir pensé à tous les petits détails qu’un tel avenir nous réserverait si effectivement, nous avions des Hubots dans nos vies : des qualités de machine variables, des personnes qui se feraient passer pour un robot ou vice-versa, des gens qui tomberaient amoureux d’un Hubot, ou encore ce parti extrémiste qui souhaite les éradiquer de la surface de la terre. Au final, tous ces petits détails parviennent à secouer quelque chose dans votre tête : une réflexion plus profonde, plus sourde et plus angoissante, implicite dans cette série : que se passerait-il si effectivement, des robots nous remplaçaient au travail définitivement ? Que deviendrions-nous ? Serions-nous pour le progrès, ou bien serions-nous comme ceux qui ne parviennent pas à accepter ce changement ? Les réponses sont hautement complexes et Real Humans nous montre toutes les facettes positives et négatives, multiples et plausibles.



Et si le recruteur de Pôle Emploi affichait toujours ce sourire honteusement poli face à vos désespoirs et réclamations ?


Le tout est saupoudré, comme lors de la première saison, de quelques histoires parallèles sordides ou attendrissantes. Les vies des personnages (humains ou non-humains) s’entremêlent comme des faisceaux convergeraient lentement vers un point… Encore mystérieux.

Bref, il est temps pour vous de regarder Real Humans, et pour moi d’attendre avec frénésie que le cinquième épisode soit diffusé à la télé suédoise !



A vos écrans !







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire